Boire du café avec De Bilde

Une journée dans la vie de Wouter de Younited Belgium, travaillant temporairement pour Hobo.

BOIRE DU CAFÉ AVEC DE BILDE

Samedi 8h30. Après 10 minutes de vélo, je m'installe dans ce qui est mon nouveau lieu de travail depuis plus d'un mois. Près de la Place de la Bourse, qui est encore déserte à cette heure matinale (j'entends encore le chant des oiseaux) se trouve le Beurschouwburg, un centre où "l'art" se sent chez-soi. En période de confinement, ce centre s'est transformé en une centre d'aide pour les personnes vulnérables. Bruxelles compte plus de 4000 personnes que nous considérons comme des "experts en survie quotidienne". Même au coeur de l'Europe, les gens se battent.

HoboGlobe Aroma et Beursschouwburg ont uni leurs forces pour donner à ces personnes un pied-à-terre dans ces temps incertains. À 8h45, nos clients réguliers sont déjà à la porte. L'odeur du café frais les enivre. D'autres, en ouvrant les portes, font immédiatement un sprint vers les toilettes. Le reste de la matinée est paisible. Je suis tiré par le bras de N. et j'écoute avec lui les violons et les harpes turcs. Un peu plus tard, j'aide F. à trouver son chemin dans le grand labyrinthe qu'est Internet. Ses questions se révèlent souvent être des invitations déguisées à une conversation.

Environ à 11h45, une foule dense afflue pour un lunch chaud. Récap des dernières semaines : croquettes croustillantes frites avec du poulet épicé et une salade fraîche, pois et carottes avec des chipolatas,... Pour le dessert, nous distribuons du chocolat, du cramique et du gâteau. Les plats se vident sans aucun effort.

L'après-midi, je reçois la visite de quelques joueurs qui ont découvert entre temps mon nouveau lieu de travail. A 15h30, je discute du retour imminent de notre Hazard avec M. De Bilde (le Real Madrid s'impose 3-1 dimanche face à Eibar et le Hazard a un pied dans tous les buts). Abdel, Mohamed et Oumar viennent aussi discuter. Les retrouvailles sont chaleureuses. Oumar m'invite à venir jouer au foot dans le parc le lendemain matin. Trois mois sans football, ça suffit. Je pense que je dois absolument me dégourdir les jambes...

Bert Ballegeer