Ryan raconte de son premier tournoi Younited

Ryan est un joueur du RFC Tournai Younited et un écrivain doué ! Il a écrit comment il a vécu sa participation à notre tournoi hier. Bonne lecture !

WE ARE THE CHAMPIONS

Un jour, un ami barcelonais m’a dit : « Tu es courageux ». Ça n’a pas toujours été le cas. Mais aujourd’hui, je suis heureux d’avoir eu ce courage.

Ce vendredi 22 octobre 2021 restera à jamais gravé dans ma mémoire : le jour où j’ai appris ma sélection pour Mons, j’ai ressenti un grand stress en moi. En effet, je n’ai jamais été un gars qui était sûr de lui. Au contraire : depuis toujours, je ressens ce grand manque de confiance. Malgré la philosophie de l’association Younited, je pensais : « Quand je serai sur le terrain, les gars joueront avec un joueur de moins. » C’est ce que je ressentais souvent aux entraînements. Mais heureusement, ce vendredi-là, mes potes m’ont faire ressentir qu’ils croyaient en moi : ils me faisaient comprendre que je n’avais pas à m’en faire, qu’ils seraient présents pour moi et ça, ça a beaucoup touché le joueur que je suis : la preuve, j’ai réussi à délivrer des assists… et même à marquer des buts.

Je dois vous avouer aussi que l’écrivain que je suis a beaucoup été ému également : quand j’entends mes potes coéquipiers, mes coachs, et d’autres personnes que je ne connaissaient même pas me dire sincèrement que c’est beau ce que j’ai écrit, une immense chaleur a alors envahit mon cœur : il y a quelques années de cela, je n’avais aucun but dans la vie. Je me sentais comme un minable, un moins que rien. J’étais un peu comme Rocky Balboa dans le tout premier opus : un boxeur de quatrième zone qui prenait des coups mais qui jamais ne se révoltait. Aujourd’hui, grâce à vous tous, je ne dirai pas que je suis devenu champion du monde des poids lourds, mais tout comme Rocky dans le film original… j’ai enfin gagné le respect. J’ai tenu la distance face à la vie. Et je continuerai encore pour moi et aussi pour vous : je n’ai pas un ange posé sur mon épaule, mais plusieurs, dont vous. Et sans votre soutien, je ne serai jamais arrivé.

Lors d’une discussion après les matchs, une dame m’a même déclaré : « Avec ton livre, tu redonneras de l’espoir à des personnes. » Ce compliment, plus tous ceux que j’ai pu recevoir, c’est comme si j’avais gagné la coupe du monde. Mais une coupe du monde de football, ça ne se gagne pas tout seul (même pas quand on s’appelle Diego Maradona) : ça se gagne en équipe. Et seulement en équipe. Je voudrais donc encore tous vous remercier, que vous fassiez partie de mes potes de l’équipe RFC Tournai Younited, que vous fassiez partie de mes autres potes ou que vous fassiez partie de ma famille : un immense merci à vous toutes et tous.

Si je cite « Rocky », je ne peux pas m’empêcher de citer une autre grande histoire, qui pour moi, est similaire à celle du célèbre boxeur de Philadelphie : « Le vilain petit canard » d’un grand monsieur qui s’appelait Hans Christian Andersen. Cette magnifique histoire, il l’a écrite parce qu’il se sentait rejeté et donc tout seul. Je ne dirai pas que je suis devenu un grand, beau et majestueux cygne comme dans le conte, mais presque.

Et encore une fois… c’est grâce à vous.

Ryan